La Critique : Absolver (PC / PS4)

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L’histoire du jeu Absolver remonte à 2016, quand Devolver Digital dévoilait pour la première fois le titre du studio parisien Sloclap.

L’histoire du jeu Absolver remonte à 2016, quand Devolver Digital dévoilait pour la première fois le titre du studio parisien Sloclap. Le jeu avait pas mal attiré  l’attention des joueurs avec sa direction artistique sexy au possible et originale. Le système de combat s’annonçait novateur, en cherchant à reproduire les vrais arts martiaux traditionnels. Un an plus tard, le jeu est disponible sur console PS4 et PC via Steam, et nous allons vous dire ce que le titre à dans le ventre et ce qu’il encaisse !

Tout d’abord, parlons du scénario et de l’univers mis en place : Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Absolver ne s’embête pas avec ce genre de « détails ». Ici pas de cinématique CGI à rallonge, on va droit à l’essentiel après une petite séquence introductive. Vous arrivez sur l’écran de création de votre personnage avec la possibilité de sélectionner quelques caractéristiques physiques. Choisissez parmi 3 classes de base aux capacités spéciales différentes, afin de gérer les coups adverses (absorption des coups, parade complète, permettant d’enchaîner un combo, ou esquive supplémentaire vous donnant plus de mobilité). Une fois validé, le joueur est littéralement jeté dans les ruines d’un empire déchu (nommé Adal) et peuplé d’habitants qui s’expriment surtout avec leurs poings et leurs pieds dans le visage des autres… Et moi on m’a toujours dit de rendre les coups plutôt que de tendre l’autre joue ! Le joueur porte le masque d’un Aspirant, ayant prêté serment d’allégeance aux Absolvers, une unité de combattants d’élite vouée à maintenir la stabilité dans le monde. Sous le regard des Guides, aux commandes du pouvoir depuis la chute de l’empire, les joueurs traverseront sans relâche ces territoires abandonnés pour y rencontrer d’autres Aspirants, découvrir leur place dans ce monde et, à terme, rejoindre les Absolvers.

Passé une petite introduction ou vous êtes sélectionné parmi tous les aspirants « bastonneurs » pour faire infuser votre masque (qui est le gimmick visuel du jeu, on en reparlera plus bas) et vous permettre de débuter votre aventure initiatique de petit padawan du bourre-pif ! Pas de grande quête épique à suivre, il vous sera juste exposé que vous allez devoir parcourir les différentes zones de la région, afin de trouver et battre plusieurs boss pour gagner le droit de devenir le combattant ultime (et ouvrir des portes celées magiquement, pour continuer la progression). S’il y a bien quelques indications sur les touches et mécaniques de base au démarrage, le titre laisse ensuite le joueur se débrouiller. Pas de journal ou de mini-carte (en dehors de celle présente au niveau de rares piliers placés dans chaque zone), de boussole ou de GPS : les premières heures il va falloir accepter de vous perdre malgré la taille raisonnable du monde. Et surtout expérimenter avec un système de combat qui semble de premier abord insoluble… Heureusement, on vous limite à des rixes à mains nues pendant les premières heures, les armes blanches ne viennent que bien plus tard.

Au niveau du game-design général et de la progression du jeu, on ne va pas passer par 4 chemins : c’est un Dark Souls-like en tous points. Le « bone fire » / feu de camp vous permet d’activer un check-point de « respawn » qui au passage fait régénérer les ennemis IA du monde. Il permet également de répartir vos points de progression, ou d’agencer vos attaques et autres combos (on est en terrain familier). Ce n’est pas un mal en soit, vu le succès des jeux de From Software et le nombre de projets récents qui tentent d’émuler ce sous-genre. On ne jettera pas la pierre aux français de SloClap pour l’inspiration.

Là ou le jeu tente par contre d’innover, ce sont les combats et la gestion de vos capacités offensives et défensives. Je ne vous cache pas que c’est un vrai calvaire à expliquer de manière écrite, sans support visuel (c’est pour cela que je vous encourage à regarder les vidéos de gameplay en bas de ce test) ! Pour faire simple ; prenez le système de combos et de construction de decks du titre Remember Me de DONTNOD, avec différentes possibilités d’attaques en fonction de la séquence de boutons que vous enchaînez, et en fonction de votre posture au moment du coup précédent. Cela donne lieu à une sorte de « danse de combat » ou vous gérez avec un des pads analogiques votre posture (composée de 4 directions principales) et avec les boutons de façade, les différents combos et attaques disponibles. Le système propose aussi de bloquer les attaques adverses, de les parer en vous déplaçant rapidement sur le côté à l’aide d’un « dash », et comme vu lors de la création de personnage en fonction du choix de votre classe, un skill/pouvoir vous permettant de spécialiser encore plus votre style de combat. On rajoute à cela que chaque coup à des propriétés ou se base sur des stats différentes telles que la force, la vitesse, la direction etc… et on obtient des possibilités extrêmement nombreuses. On y retrouve un peu de For Honor, sur les échanges en 1vs1 et lors de combats sauvages à 3 contres 1. Comme dans le jeu d’Ubisoft, et malgré le foutoir général, on prend du plaisir et on comprend vite comment se sortir des pires situations avec quelques astuces !

On terminera avec la technique, qui a beau être simple mais reste efficace. Le moteur ne casse pas 3 pattes à un canard, mais la direction artistique très propre rend le tout homogène et très agréable à l’œil. On y retrouve un peu de cell-shading, donnant un look aux décors proche de The Witness de Jonathan Blow ou certains jeux Blizzard pour les textures par aplats de couleurs. Le jeu tourne aussi bien sur PC que sur PS4 sans aucun problème de performances, il ne demande pas une configuration gourmande. On regrettera quelques légers soucis de finition, avec des murs invisibles ou des bouts de décors qui accrochent un peu votre personnage… Par contre les animations de combat sont détaillées et fluides (mais ne semblent pas avoir été mo-capées) et le feedback des coups très cinétique est agréable ! Terminons avec la musique, composée par le très célèbre Austin Wintory assisté par RZA, elle correspond parfaitement à l’ambiance introspective et éthérée du titre. Une version collector vinyle ou CD est disponible sur le label Laced Records, avec une illustration somptueuse de l’artiste El Huervo (Niklas Akerblad): http://elhuervo.tumblr.com (voir en fin de test pour les autres liens).

Reste enfin le soucis des mises à jour, que j’évoquais lors d’une news sur notre page Facebook, expliquant le retard de publication de ce test… SloClap, voulant bien faire, a déployé énormément de mises à jour consécutives, à tel point qu’on a eu droit en 2 jours à la version 1.06, puis la version 1.07 directement le lendemain, revenant en arrière sur pas mal de correctifs et d’équilibrages… on se retrouve donc à devoir tester le jeu plusieurs fois, à chaque update. Le tout en espérant que les bugs, glitchs et autres failles utilisées par les joueurs peu consciencieux soient bloqués, pour constater le lendemain que c’est à nouveau un problème. Bref, très compliqué de nos jours de pouvoir assurer un retour d’expérience écrit qui sera encore valable plusieurs mois dans le futur. Une fois que le jeu aura subit suffisamment de modifications, cela pourrait rendre le test obsolète. Mais ne voyons pas ça comme un défaut, mais plutôt comme une qualité, prouvant la réactivité des parisiens pour corriger les quelques problèmes du titre et rendre l’expérience multijoueurs la plus agréable possible. Enfin, précisons que le titre a introduit récemment 6 nouveaux masques (qui sont comme je vous disais le gimmick du jeu) au look de différentes franchises de l’éditeur Devolver Digital ! (dont le masque de poule de Hotline Miami ! Voir le trailer plus bas).

VERDICT : TRÈS BON

Absolver est un jeu unique en son genre : visuellement, thématiquement, surtout de par son gameplay. Proposant un squelette de jeu proche d’un Dark Souls, un système de combat innovant, qui nécessite beaucoup de maîtrise (« easy to access, hard to master » comme ils disent les yankees), ainsi qu’une courbe de progression immense, incitant les joueurs les plus aguerris à revenir expérimenter et améliorer leur skill ! Le concept même du titre, mêlant PvE (contre des IA) et PvP sauvage ou organisé (à la manière d’un Dark Souls, à nouveau) fait qu’on est toujours incité à y revenir pour s’améliorer, changer son deck et ses stratégies, voir même intégrer un des nombreux clans ou communautés actives sur le titre. De mon côté, je considère vraiment ce premier essai comme une réussite, qui surpasse le coté compétitif et « mind game » d’un For Honor pour ne citer que lui. Qui sait, d’ici quelques mois on aura peut être droit à une vraie plateforme e-sport dérivée du titre ? Les développeurs de SloClap si vous nous lisez… vous savez ce qu’il vous reste à faire ! 😉

Site officiel : http://absolver.com/
Site du studio : http://www.sloclap.com/
Page Steam (29,99€) : http://store.steampowered.com/app/473690/Absolver/
Page Playstation : https://www.playstation.com/fr-ca/games/absolver-ps4/
La Bande Son en Vinyle de collection ou CD (Austin Wintory & RZA) : https://www.lacedrecords.co/collections/absolver

 

 

 

High Level PvP (anglais) :

 

Les Masques Devolver Digital introduits avec la MAJ 1.06 :

 

 

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