À côté de ces blockbusters tels que Mario, Zelda, Pokémon ou encore Smash Bros. Nintendo a d’autres licences plus modestes, mais qui n’en reste pas moins fabuleuse. Yoshi est le dinosaure le plus populaire du monde, fidèle compagnon de Mario depuis sa plus tendre enfance, il s’en sépare parfois pour lui laisser mener sa propre aventure.

Support : Nintendo Switch – Editeur : Nintendo – Développeur : Good-Feel – Genre : Plateforme 2D – PEGI 3+

RAPPEL : Une Critique est l’avis subjectif d’un des membres de la rédaction de The Renegades. Elle a pour objectif de porter une opinion supplémentaire à un ensemble d’avis positifs comme négatifs, dont seul le lecteur pourra se faire sa propre opinion. Une Critique peut être débattue, avec les échanges d’opinions de chacun, mais n’est pas, une vision imposée aux autres par celui qui l’écrit.

Si le petit reptile vert accompagne Mario dans ses aventures, sa conception n’est pas celle de Miyamoto, mais de Shigefumi Hino. Sa première apparition fut dans Super Mario World, sur Super Nintendo. La créature été crée dès la NES, par le papa de Mario, mais les capacités techniques de la console ne permettait pas son intégration comme monture du plombier moustachu. L’origine du personnage est nébuleuse, puisque initialement cela devait être une tortue. Mais son nom complet est T. Yoshisaure Munchakoopas. Le premier en référence aux dinosaures T. Rex et le second voudrait dire mâcheur de Koopas. Comme l’île des Yoshi est aussi connue sous le nom de l’île des dinosaures, l’origine de l’animal est donc définie.

 

Les jeux vidéo mettant Yoshi en tant que personnage principal ont toujours épousé le mouvement créatif artisanal. En allant d’univers composés de pastels (Yoshi’s Island), en pâte à sels (certains niveaux de Yoshi’s Story), de laines (Yoshi’s Wooly World) et maintenant en Papier Craft. Tous ces jeux ont su habilement mêler la matière créative qu’ils utilisent et les mécaniques de jeu qu’ils proposent aux joueurs et joueuses. 

 

 

C’est bien là, toute la force de Nintendo. Proposer de nouvelles aventures, en mêlant une interaction particulière entre les matériaux et le matériel. Yoshi’s Crafted World n’échappe pas à cette règle, et va nous offrir toutes sortes de mécaniques très ingénieuses tout au long de l’aventure. L’imagination des développeurs de Nintendo est toujours surprenante. Les trouvailles d’énigmes et d’interactions possibles, sont toujours très amusante à découvrir et la surprise ce fait tout au long du jeu. Du début à la fin, Nintendo a soigné le déroulement des niveaux, des mondes et des boss pour que tout colle à la même idée.

 

 

Les niveaux sont nombreux, détaillés, ils proposent une véritable diversité, tout comme leur monde. Chaque level propose son lot d’objectifs, qu’ils soient principaux, comme secondaires, voire même annexe avec les nombreux objets à dénicher. La progression se fait en 2D de gauche à droite. Une des belles trouvaille de ce Yoshi’s Crafted World est la possibilité de faire le recto et le verso de chaque niveau. Recto, vous découvrez un environnement riche de détails en fonction du thème du monde, campagne, marin, espace, forêt, canyon, pâtisserie, etc… Verso, ce sont les coulisses de ces zones, où vous allez voir tout le montage des décors, les textures scotchées, les boites en carton et conserves qui composent le level design. L’idée est très bonne et amusante pour recommencer chaque niveau plusieurs fois, afin de tout y découvrir. Même si quelques objectifs auraient mérité une meilleure gestion, comme celui de trouver tous les objets cachés, qui ne sont pas tous trouvable en un run de parcours, mais cela nous oblige à en faire autant qu’il existe de sticker dissimulés.

 

 

Visuellement le jeu est mignon tout plein, les animations des Yoshi, de bébé Bowser, de Kamek et des ennemis sont fascinantes. Elles rendent honneur aux sprites déformants de l’époque 16 Bits et de la Super Nintendo en particulier. Le jeu est dans une progression en 2D, mais offre bien plus de profondeur que certains jeux en 3D. Nintendo nous prouve, encore une fois, tout son savoir faire en matière d’ingénierie ludique.

Il y a de quoi faire en terme de contenu, il faudra compter une bonne grosse dizaine d’heures pour arriver à la première fin, et du double au triple pour le terminer à 100%. C’est à dire récolter toutes les fleurs et débloquer tous les bonus, notamment des costumes qui vous donneront un peu plus de résistances dans les niveaux. En terme de point négatif, il y en a très peu, le moment passé avec Yoshi, seul ou à deux, est excellent. Pour chipoter nous pourrions parler des boss très simples à battre, avec un patern en 3 coups propre à l’ADN de Nintendo en la matière, ou encore les musiques qui sont mignonnettes, mais qu’on n’écoutera pas hors jeux, pire qui peuvent parfois nous rester dans la tête post partie… Puis quelques missions annexes répétitives, mal organisées qui nous obligent des allers et retours fatiguant et inutile.

 

CONCLUSION : 9/10 EXCELLENT

Yoshi’s Crafted World est ouvert à tous et toutes, simple, amusant, recherché, la progression se fait sans trop d’accrochage pour arriver à sa première fin. Il est à ce moment là le bon jeu familial intergénérationnel, d’autant qu’il est jouable à deux. Puis vient le temps du défis, des vrais, le moment où les parents reprendront la manette, pour initier leurs enfants à devenir des vrais joueurs perfectionnistes. Terminer le jeu à 100% et surtout les 5 niveaux bonus d’après jeu, demandera toute votre attention, votre précision, de la dextérité et des bons réflexes. Comme à chaque fois, c’est à ce moment là, que le challenge prendra forme. Nintendo ne retombe pas dans les travers de la casualisation à tout prix, comme ce fut le cas avec la Wii. Ils le démontrent avec ce titre, qu’un jeu peut à la fois être ouvert à tous et proposer du challenge pour ceux qui en veulent encore.   

Points positifs :
– L’univers coloré et amusant
– L’ingéniosité des niveaux
– L’idée du recto/verso
– Les animations
– La diversité de chaque monde
– Le jeu en coop (2 joueurs)
– Les nombreux bonus à débloquer

Points négatifs :
– Les parterns des boss restent inchangés
– La bande originale est mignonne, mais à un moment ont vomit des arc en ciel
– Certains objectifs annexes sont très répétitifs

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