Une première moitié classique…
Premier constat à l’ouverture, le titre Alone Again nous emmène en terrain connu. Voix posée, rythme qui nous prend par la main avec délicatesse, le morceau rappelle les plus langoureux de l’artiste.
Il prend en épaisseur passé la première minute. La basse devient lourde, le beat s’intensifie pour devenir très actuel. Il y a clairement un gap depuis Starboy, déjà pressenti avec Dear melancholy.
S’ensuit un Too Late plutôt classique, mais diablement efficace. Jusque là, pas de surprise, clairement The Weeknd ne bouscule pas ses habitudes. L’histoire se construit, le rythme gagne en gravité. Je suis un peu sur ma faim.
Mais le troisième morceau arrive. Les crépitements d’un vinyle poussiéreux se font entendre, présageant d’une instru moins moderne. Un synthé ouvre le morceau, The Weeknd pose une voix millimétrée, presque parfaite.
Le morceau mélange habilement dynamique moderne et instrumentalisation plus ancienne. Le titre du morceau, Hardest to love trahit peu à peu le sentiment de l’artiste.
Le visuel de la pochette de l’album nous le montre détruit, blessé mais souriant, les dents rougis par son sang frais. Ce morceau entame un premier virage. Chaque titre s’enchaîne et nous happe peu à peu dans un univers triste et froid.
Scared to Live est à n’en pas douter le morceau le plus mélancolique de l’album. Cette peur de vivre résonne et me fait frissonner. Il y a une forme de résignation, matinée d’amour manifeste.