La Critique : Pokkén Tournament DX
Switch – Combat – 1-2 Joueurs – Nintendo – Namco Bandai Games – PEGI 7+
Nintendo a réuni son roster de stars pour les premiers mois de la Switch. L’échec de la WiiU est un mal pour un bien, puisque cela permet au constructeur de ressortir ses licences de la précédente génération dans des versions complètes, nommées Deluxe. Leur offrant ainsi, bien plus de visibilité en moins de 12 mois grâce à sa nouvelle console (qu’en 4 ans avec la précédente).
C’est comme ça que la Switch peut tenir la cadence d’une exclusivité made in Nintendo, une fois par mois. Après un excellent Zelda pour débuter les festivités, une version complète de Mario Kart 8 et d’un Splatoon 2 aux allures de GOTY premier du nom, voici débarquer les Pokémons. Ils arrivent à point nommer juste avant Marth et ses amis, avant le retour du fils prodige Mario !
Pas de nouvelles histoires pour cette version « deluxe », on retourne dans la région de Ferrum, pour revivre l’histoire de Pokkén Tournament, affublé de deux lettres supplémentaires… « DX ». Derrière ces distinctions se cache une version améliorée du jeu WiiU, sorti il y a plus d’un an maintenant. Pas de grande révolution donc, mais contrairement à Mario Kart 8 Deluxe (qui ne faisait que réunir les DLC déjà disponibles dans un seul épisode), Pokkén Tournament DX propose quelques nouveautés. Cinq nouveaux Pokémons jouables qui font grossir le casting de 16 à 21 monstres de poche. S’ajoute pour accompagner le lot, une meilleure accessibilité au jeu, que ce soit en solo ou en ligne.
Si vous ne connaissiez pas (tout comme moi) l’épisode d’origine, le jeu peut vous intéresser. À condition bien sûr, d’apprécier la licence. Nous allons donc évoluer dans la région de Ferrum, le but étant de participer au Tournois est de devenir le dresseur numéro 1. Pour ce faire, vous allez devoir choisir votre Pokémon, qui va vous accompagner tout au long du jeu. Vous pouvez changer à tout moment de bestiole dans les modes combat libre, solo, local ou online. Le mode tournois est réservé à un seul et unique Pokémon, du début à la fin. Le but est simple, grimper dans le classement en gagnant des successions de match contre d’autres dresseurs et leurs Pokémons respectifs.
L’histoire n’a rien d’exceptionnelle. Elle se permet par moments de sortir un peu des sentiers battues et nous proposer une méta histoire, qui en dévoile un peu plus sur l’univers de Pokémon. L’arrivée d’une pierre mystique peut renverser le pouvoir qui vous lie à un Pokémon, tout en ayant la capacité de détruire la planète toute entière… Oui rien que ça, c’est là que ça devient surréaliste. La menace est présentée comme bien réelle, mais n’inquiète pas grand monde pour autant. Ce pan de l’histoire est d’ailleurs rapidement expédié.
Ce qu’il faut retenir, c’est le système de combat et l’évolution de votre Pokémon. Si le titre se nomme Pokkén, ce n’est pas un hasard. Il s’agit d’un jeu de combat développé par une partie de l’équipe des Tekken Tag Tournament. Cependant, la comparaison peut s’arrêter là, car les mécaniques de jeu sont loin d’être les mêmes. Bien qu’il existe un mode de combats en équipes, il n’y a pas de tag battle. Cependant malgré tout, on sent une petite touche Tekken dans les combats.
Le jeu dispose de nombreux contenus à débloquer, mais ils sont anecdotiques, tout comme la difficulté dans le mode tournois en solo. La plupart des bonus permettent de customiser votre avatar ou votre coach. Les Pokémons sont donc au nombre de 21, mais la sélection est un peu déroutante. Il y a des Pokémons connus, des légendaires, des anciens, des récents et parfois même des secondaires (voir même un doublon avec un Pikachu version normale et version catcheur, qui aurait pu être juste un habillage du normal) qui n’apporte rien de plus. Puis il y a les Pokémons de soutien, qui sont par 2 et qui s’activent une fois ou deux par round. Il aurait été normal que ces Pokémons de soutien soient secondaires, mais on y trouve aussi des légendaires.
Il y a autant d’arènes que de Pokémons. Si l’aspect visuel est propre et que ces niveaux sont agréables à regarder, ils ne présentent aucun intérêt majeur. Ils ne sont ni interactifs, ni destructibles et ne peuvent être utilisés à leurs avantages. Ce sont juste des décors qui s’articulent et donnent une vie à une scène, autour d’un ring ovale constitué de barrières invisibles qui protègent le monde des combats entre Pokémons.
Pokkén Tournament DX, n’est pas non plus un Pokémon Stadium, il s’agit bien d’un jeu de combat mettant en scène les Pokémons. La présence du dresseur, est secondaire, ce n’est qu’un avatar pour le monde online. Malgré tout ça, le jeu reste fun, amusant et sortie du tournois solo, il peut aussi se révéler technique. Surtout une fois plongé dans le jeu en ligne ou vous pourrez affronter des adversaires du monde entier, dont certains sont de redoutables challenger. C’est là qu’on peu se rendre compte, que le jeu semble très arcade en solo (avec une difficulté très abordable), mais peut devenir quelques chose de bien plus technique, une fois confrontés à des joueurs chevronnés.
Note : 7/10 BON
Si vous avez déjà connu l’épisode sur WiiU, vous pourrez passer votre chemin. Le jeu n’offre pas tant de nouveautés. Dans le cas contraire, si vous aimez le genre et la licence, alors Pokkén Tournament DX proposera un véritable intérêt. Il ne s’agit pas d’un Tekken-like avec un skin Pokémon, ni d’un Pokémon Stadium, mais bien d’un jeu de combat à part entière dans l’univers des célèbres monstres de poches.