La Critique : Cuphead
Les frangins Chad et Jared Moldenhauer, fondateurs du studio MDHR ne se sont pas ratés avec Cuphead. Vendu à plus de 325.000 exemplaires (uniquement sur Steam en une semaine), le jeu fait un carton plein. Mais qu’est-ce qui peut bien attirer les joueurs à foncer tête baissée, alors que le gameplay donne envie de se taper la tronche contre les murs ! Vous allez vite comprendre pourquoi…
Comme vous pouvez vous en douter, le scénario du jeu n’est pas l’élément qui vous tiendra en haleine jusqu’à son dénouement. Cuphead et son frère Mugman sont des aficionados du casino. Un jour ils tombent sur le diable en personne, qui leur propose de jouer leur âme sur un lancé de dés. Si Mugman hésite, Cuphead acquiesce sans le consentement de son bro’ (d’eau ? hu hu) et bien évidemment, ils perdent. Afin d’éviter d’être damnés, les deux compères négocient avec le démon. Ils vont pourchasser les débiteurs qui doivent leurs âmes et les restituer au monstre, ce qui les blanchira par la même occasion. Une fois la besogne accomplie, deux choix (et donc deux fins) sont proposés aux joueurs. Mais avant d’arriver là, il va falloir cravacher dur !
Autant vous prévenir si vous ne connaissez pas le jeu, il n’est pas destiné aux joueurs qui veulent se balader facilement. Le titre est dans la pure tradition du die & retry et les échecs vont déferler par centaine ! Seul la persévérance vous permet de venir à bout des défis fixés, à la sueur de vos mains. Une barre de progression vous montre votre avancé à chaque boss ou niveau, ce qui motive à continuer inlassablement. Vous pouvez même développer une addiction incontrôlable pour atteindre l’objectif que vous vous fixez vous-même. En gros, on se fait du mal, on peste, on rage et on en redemande !
On peut désormais considérer les frères Moldenhauer comme des sadiques sans fois ni lois. Sur certains boss, si on les avaient sous la main on les trucideraient sans état d’âme. Chaque boss est constitué de trois à cinq phases différentes, toutes plus fourbes les unes que les autres. Quand vous parvenez péniblement à atteindre la fin d’une séquence, l’ennemi vous massacre dans la suivante. Sans compter les attaques parfois aléatoires, qui permettent de varier les souffrances. On prie pour tomber sur certaines plutôt que d’autres, afin d’en sortir un peu plus facilement victorieux. Histoire de varier les plaisirs, des niveaux run&gun proposent un gameplay de plateforme classique. Vous pouvez y récupérer des piécettes à dépenser, afin d’acheter tout un tas de capacités. Six tirs variées ainsi que six bonus donnent la possibilité d’établir sa tactique.
Note : 8/10
Il faut croire que l’être humain aime se faire du mal… Cuphead est l’un des jeux les plus difficiles de cette fin d’année et on adore ça ! Sans compter que l’on peut partager son calvaire avec un deuxième joueur (en coop local uniquement). Tout est pensé pour avoir une chance de s’en sortir et cela crée une addiction qui fonctionne à merveille. En ajoutant l’ambiance cartoon 30’s et son filtre d’époque, ainsi que la musique jazzy/ragtime, on est conquis par son ambiance. Les phases de gameplay parviennent à être variée (run&gun, boss, sh’mup), même si les boss prédominent. Entre chaque affrontement, on explore les maps monde et on dépense son or dans les boutiques pour augmenter ses capacités. Il existe bien un mode facile, mais il ne sert que d’entraînement. Pour avancer seul la difficulté normal vous ouvre les portes de la fin de l’agonie. Si vous êtes profondément masochistes, vous pouvez aussi refaire le jeu en mode expert, avec des boss encore plus résistants et rapides. Cuphead est la définition même de la souffrance, mais la sensation de récompense à la clé est tellement jouissive qu’on persévère jusqu’au bout de nos pouces !!
Page Steam : http://store.steampowered.com/app/268910/Cuphead/
Site Officiel : http://studiomdhr.com/