After Us – Le jugement final

Notre civilisation arrive à son terme, l’homme est sur le point de terrasser ce qu’il reste de dame nature. Nous incarnons une petite nymphe nommée Gaïa, qui vit paisiblement dans l’Arche. Cet endroit est le sanctuaire du vivant, une dimension ou toutes les créatures de notre monde sont représentées. C’est ici que commence l’aventure, quand tous les animaux présents dans l’Arche se mettent subitement à disparaître.

En panique totale, Gaïa se tourne vers sa mère nature et crie de désarroi face à ce cataclysme. Cette dernière lui explique qu’elle n’a plus assez de pouvoir pour continuer d’exister. Elle a disséminé ce qui lui reste d’énergie dans le corps de certaines créatures du monde. Gaïa est la seule qui puisse restaurer ses forces, en allant chercher les animaux en question. La voilà partie dans un monde qui lui est inconnu, afin de permettre à sa mère de reprendre ses droits. 

Sous ce scénario classique et assez convenu, se cache des réflexions sur les façons de vivre de l’être humain. Gaïa ne déambule pas sur notre terre comme on aurait pu le penser, elle traverse une dimension qui représente indirectement notre civilisation. Même s’il est dommage de ne pas explorer notre Terre, cela permet une liberté artistique qui nous en met plein la vue. De quoi faire passer des messages assez forts, tout en traversant des environnements variés et percutants.

Le plus beau dans tout ça, étant que les mécaniques varient d’un niveau à l’autre. Des univers permettent de modifier la gravité, d’autres de nager et explorer d’étranges poches d’air et bien plus encore. Tout cela à travers des thématiques environnementales que nous vivons actuellement. La disparition des abeilles, la surconsommation et les déchets qui en découlent, etc. Des sujets primordiaux que nous croisons en jouant.

C’est un plaisir de se balader et observer le maximum de choses en avançant, tant il y a de détails qui sont intéressants. L’attitude de certains humains permet de donner des indices sur une situation ou un passage à emprunter. Les éléments secondaires sont aussi l’occasion d’affiner sa réflexion. Des souvenirs sont cachés ici et là, ils racontent des histoires de vies plutôt intéressantes. Des métiers qui sont destructeurs pour l’environnement, mais qui permettent de vivre…

J’ai passé près de 20h à arpenter tous les niveaux du jeu, à décortiquer les secrets et savourer les réflexions qu’il propose. Pas de challenge réel ici, tout se fait dans la facilité pour peu qu’on sache comment s’y prendre avec un gameplay plateforme. Les amateurs de speedrun peuvent aussi rusher la progression, Gaïa peut sprinter constamment sans s’arrêter ou presque. Une fluidité qui ajoute encore plus de fun au tout, au point de me dire qu’il serait sympa d’envisager un Sonic avec ce système !